Saint Pierre le Jeune

Jeudi saint - 9 avril 2020 disponible en vidéo



Jeudi saint - 9 avril 2020 disponible en vidéo

Voici ci-dessous quelques extraits de la célébrations de ce Jeudi saint

Vous trouverez l'ensemble de la célébration en pièce jointe sur le site de la paroisse saint-Pierre-le-Jeune

Vous pouvez suivre la culte du jeudi saint sur votre écran à partir de 20h15 en cliquant sur : 

https://vimeo.com/405920853


En ce soir du jeudi saint,
nous aimons nous retrouver dans nos églises
pour célébrer le Seigneur.
Les conditions sanitaires ne nous ne le permettent pas,
cependant, nous formons maintenant une communauté
dans laquelle le Christ nous reçoit
pour un repas de délivrance et d'espérance
comme il a accueilli ses disciples poussiéreux et fatigués.
Et la paix du Père,
l'amour du Fils,
la consolation de l'Esprit
nous sont offerts aujourd’hui comme à des hôtes de passage.
  
De ses merveilles, il a laissé un mémorial ;
le Seigneur est bienveillant et compatissant.
Psaume 111,4

Chant : Quand vint le jour d'étendre les bras, Et de lier la mort sur la croix, Le Fils de l'homme au cours d'un repas, Livra son corps aux mains des pécheurs. Livra son corps aux mains des pécheurs.  
 
Voici mon corps, prenez et mangez ; Voici mon sang, prenez et buvez. Pour que ma mort vous soit rappelée, Faites ainsi jusqu'à mon retour. Faites ainsi jusqu'à mon retour.

Ne craignons plus la soif ni la faim, Le corps du Christ est notre festin, Quand nous prenons sa coupe en nos mains, Elle a le goût du monde nouveau. Elle a le goût du monde nouveau.

Banquet pascal où Dieu s'est donné, Signe d'amour, ferment d'unité, Où tous les hommes renouvelés, Trouvent les biens du règne à venir. Trouvent les biens du règne à venir.

Bonne Nouvelle de Jésus Christ dans

l’évangile de Jean au chapitre 13e
 
Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture. Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête !»
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. » Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.
 Gloire à toi, Seigneur !

Méditation


Jésus célèbre la Pâque avec ses disciples. Contrairement aux trois autres évangélistes, Jean ne relate pas l’institution eucharistique, mais le lavement des pieds ! (1) Selon des habitudes bien établies, c’est un esclave qui lave les pieds du maître avant de se mettre à table, mais ce soir, c’est Jésus, qui au cours du repas -qui d’ailleurs avait déjà commencé et dont la liturgie est extrêmement précise- qui se lève et se ceint d’un linge pour laver les pieds de ses disciples !
 
Comme il donnera au pain et au vin préparé pour le repas pascal (2) un sens nouveau, prenez et mangez ceci est mon corps, prenez et buvez ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude, (3) faites ceci en mémoire de moi ; (4) de même il donne au lavement des pieds, un geste courant, un sens inattendu avec lequel Simon Pierre, on le reconnait bien, a du mal : C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? […] Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais !  (5)
 
Nous ne sommes ce soir pas ensemble pour faire mémoire de Jésus, et pourtant le Christ, par-delà toutes frontières, nous rassemble autour de lui, et par lui, nous sommes en communion les uns avec les autres. Par lui, connectés pour faire mémoire de lui !
 
J’aimerais préciser, que faire mémoire dans la tradition judéo-chrétienne, ce n’est pas simplement se souvenir, se souvenir de Jésus ! Non, faire mémoire pour nos frères et sœurs juifs, c’est revivre le passage de la servitude à la liberté, (6) et pour nous chrétiens, faire mémoire de Jésus, c’est entrer en communion avec lui et accueillir sa présence.
 
Alors, si Jésus nous offre son corps, n’est-ce pas pour que nous devions son corps, son corps aimant aux multiples membres ? (7) Et s’il se ceint et prend les pieds de ses disciples, nous rappelant au passage, que le serviteur est plus grand que celui qui est assis à la table (8), n’est-ce pas aussi -pour que nous et que l’Église que nous formons- embrassions le service de Dieu et des hommes ? Les lettres johanniques s’empresseront de nous rappeler que dans le sillon de Jésus, croire et aimer Dieu et les hommes est dorénavant inséparable ! (9)
 
Alors, comprenez-vous ce que je vous ai fait, demande Jésus à ses disciples ? En chemin, il leur avait déjà montré que lui, Jésus, se tenait au milieu des siens comme celui qui sert ! (10) En chemin, il leur avait appris que croire, c’est aimer et qu’aimer, c’est être au service !
 
Ce soir, c’est de tout cela dont nous faisons mémoire et sommes appelés à vivre. Ce que nous célébrons, c’est le don du Christ aux hommes, à tous les hommes. Le poète Jean Grosjean rajoute que le Messie ne va pas vers Dieu sans se soucier de nos pieds qui ont à nous y conduire ! (11)
 
L’ultime offrande passe par l’attention aux pieds des disciples, elle culmine sur le bois de la croix, et fend déjà un chemin de résurrection ! Cet ultime service, cette offrande extrême questionne l’Église et le monde, aussi notre société qui s’avère aujourd’hui bien plus fragile qu’elle ne le pensait ! Que disait Jésus à ses disciples : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
 
Pasteur Philippe Eber  
  1.  Jean 13,1-13
  2. du pain azyme, des herbes vertes (céleri, persil) ; De l'eau salée pour rappeler le goût des larmes des enfants d'Israël pendant leur esclavage  ; des herbes amères, pour rappeler l'amertume de la vie en Égypte (romaine, laitue, endives, raifort...) ; un mélange fait à base de dattes, noix, pommes, amandes, cannelle liées avec du vin, symbole du mortier utilisé par les esclaves hébreux pour la fabrication des briques ; un os pour rappeler le sacrifice de l'agneau pascal à l'époque du Temple de Jérusalem  ; un œuf dur, en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem. supplément d'herbes amères
  3. Marc 14,22-24
  4. I Corinthiens 11,25
  5. Jean 13,6.8
  6. Exode 12
  7. I Corinthiens 12,27
  8. Luc 22,27a
  9. I Jean 4,20
  10. Luc 22,27b
  11. Jean Grosjean, L’ironie christique, Gallimard 1991, p.20   



Horaires d'ouverture



L’église-collégiale
Saint-Pierre-le-Jeune

est ouverte tous les jours
de 12h à 18h


Die Stiftskirche
Jung Sankt Peter
ist geöffnet jeden Tag
von 1
2:00 bis 18:00
 
The Young St Peter‘s
Collegiate Church

is open every day
from 12pm to 6pm

 

27/02/2024




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